Santé et Bien Etre au Travail – Partie I – Dana Lefeuvre*

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6 Conseils pour Réduire l’Anxieté et le Stress en Période d’Incertitude

Au cours des 9 derniers mois, nous avons traversé différentes phases de confinement, de reprise et de télétravail (TT). La pandémie actuelle a accéléré le changement à un rythme sans précédent. Les changements qui auraient été apportés plus tard se produisent actuellement. Les plans à long terme manquent de visibilité et nous apprenons (bien souvent à contrecœur) à vivre avec. Avec cette volatilité et cette incertitude arrivent pas mal d’anxiété et de stress. En fait, être cool en permanence serait considéré comme anormal étant donné le monde actuel VUCA (volatile, incertain, complexe, ambigu) dans lequel nous vivons.

La question qui se pose est ‘comment pouvons-nous naviguer dans ces environnements ambigus en constante évolution et canaliser le stress pour pouvoir avancer avec grâce et conviction?’

Les collaborateurs sont à leur meilleur lorsqu’ils sont énergiques, positifs et engagés. Atteindre et maintenir des niveaux optimaux de ces attributs requiert la plus grande attention. Alors, qu’est ce qui nous aiderait à optimiser l’énergie afin de surmonter ce brouillard d’incertitude, de renforcer la résilience et de prendre de meilleures décisions stratégiques ?





Il y a plusieurs possibilités…

1. Gérez la surcharge digitale.

Bien que le TT ait accéléré les communications numériques, l’apprentissage et les innovations avec la mixité des espaces de travail privés et professionnels, il est devenu difficile pour certaines personnes de s’arrêter. Se discipliner pour fixer des limites et se déconnecter à certains moments – pendant le déjeuner (45 ‘à 1h), plus tôt le soir, prendre des pauses fréquentes pour se lever et s’étirer (5′), se promener et prendre l’air (par exemple, 15- 20’ 2x./jour) permet de gérer le stress mental associé à trop de temps statique devant l’écran. Ces pauses ne réduisent pas considérablement le temps de travail et peuvent en fait augmenter la productivité en rechargeant les batteries émotionnelles.

2. Planifiez sur le long terme mais concentrez-vous sur le court terme.

Avoir une vision de l’endroit où nous voulons aller nous aide à cibler nos objectifs. Ceci dit, dans ces environnements actuels de plus en plus VUCA (à la 10ème puissance!), les projets / trajectoires peuvent changer fréquemment. Plutôt que de se lamenter sur les pires scénarios qui peuvent émerger ou pas, se concentrer sur les choses qui sont sous votre contrôle est beaucoup plus constructif et stimulant. Pour vous aider à vous concentrer sur ce que vous pouvez contrôler, divisez votre temps de manière agile en blocs gérables et réalisables à court terme. Pour beaucoup, cela implique d’accepter ce qui est et d’abandonner les choses qui se trouvent en dehors de notre domaine d’influence. Un atelier de gestion du temps basé sur les matrices d’Eisenhower ou de Covey (http://www.gpsforprofessionals.com/time-management-workshop/) peut vous aider. De quoi avez-vous besoin pour lâcher prise ?

3. Auto-réflexion positive.

L’empathie n’est pas innée et elle est particulièrement difficile lorsque nous essayons de l’appliquer à nous-mêmes. Nos cerveaux ne sont pas programmé de cette façon – ils détiennent tellement de croyances limitantes infondées. Cependant, faire preuve d’empathie envers nous-mêmes est la première étape pour étendre l’empathie aux autres. Exercice: Regardez-vous dans le miroir et dites-vous toutes les bonnes choses sur vous-même pendant 3 minutes (réglez la minuterie!). Cela pourrait également être simplement répéter 3 déclarations positives pendant 1 à 3 minutes. Par la loi de l’attraction, être heureux avec soi-même nous permet d’être en paix avec les autres et d’accepter plus naturellement les situations telles qu’elles sont. En tant qu’êtres humains, nous avons le pouvoir de choisir. Choisir comment vous commencerez votre journée peut faire toute la différence. Certaines personnes font un suivi du succès quotidien dans un fichier Excel. Énumérez 3 choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant chaque jour. Vous avez bien fait beaucoup de choses – ayez confiance en vous!

4. Maintenir des connexions personnelles.

Quelle que soit la source, le stress peut vous entraîner vers le bas. Le soutien social est essentiel pour éviter l’épuisement professionnel associé au stress et nous permettre de maintenir des niveaux de performance plus optimaux. Le partage quotidien avec les autres peut aider à décompresser avant qu’une explosion ne se produise. De la même manière, «être présent» pour nos proches et nos collègues lorsqu’ils ont besoin de partager offre un espace de réflexion indispensable. Une oreille attentionnée est ce dont on se souviendra et qui comptera vraiment à terme (dont la plupart d’entre nous survivront!). La présence personnelle peut être ressentie en personne aussi bien que virtuellement. Un bon ami ou un coach professionnel peut aider à assurer la présence et l’écoute active pour aider à apporter soutien et clarté (compétences ICF 3, 4 et 5 sur https://coachfederation.org/core-competencies).

Avec l’augmentation du travail à distance, nous devons également nous rappeler de renforcer les conversations informelles afin que les gens soient en mesure de construire et de maintenir les relations nécessaires pour accroître la confiance et la créativité. Dans l’environnement actuel du TT, le réseautage social remplace les déjeuners de groupe, les pauses café et les apéritifs. Partager vos sentiments avec les autres de la manière que vous préférez (téléphone, SMS, cafés et apéros virtuels) aide à raisonner à travers les difficultés et à libérer l’anxiété. Fixez-vous pour objectif de vous connecter avec quelqu’un pour discuter d’autre chose que le travail au moins 1x / jour.

5. Renforcer la résilience. Il existe une pléthore de possibilités. Voici quelques-unes:

a. Optimiser votre énergie. Faire du sport regulièrement. Courir, marcher, pratiquer le yoga, méditer, etc. 3x / semaine, 1x / jour, 3x / jour…? Et assurez-vous de bien manger, de boire suffisamment d’eau (au moins 2 litres / jour), de dormir suffisamment. Qu’est-ce qui vous convient le mieux? Choisissez votre mix préféré, élaborez un plan, puis activez-le!

b.  Ecrire.  Tenir un cahier personnel est une autre façon de découvrir les pensées intérieures et de libérer le stress lié au peur. Libérer ce qui se cache sous la surface en écrivant de façon fluide permet de sensibiliser, de relativiser et de lâcher prise. Si nous écrivons quelques pages chaque jour, cela peut suffire à nous amener au point où de nouvelles idées et innovations émergent.

c.   N’oubliez pas de respirer! La respiration sous le stress tend à être superficielle. Ralentir la respiration à 8 respirations / minute aide à envoyer de l’oxygène au cerveau et aux muscles, puis à entrer dans un état de paix intérieure. Prendre quelques respirations profondes et compter jusqu’à 10 peut aider à retrouver son calme et à passer outre l’explosion emotionnelle suscitée par l’amygdale. Entraînez-vous à respirer et à retenir votre première réponse assez longtemps pour penser à une seconde option. Attendez ensuite de penser à une troisième idée avant de choisir l’action à prendre.

6. Restez positif pour gérer votre énergie. Pour chaque pensée ou communication négative, il en faut au moins 3 à 5 positives pour compenser afin que nous puissions neutraliser l’émotion négative associée et fonctionner au niveau optimal. Les compliments et le dialogue positif génèrent une spirale ascendante vers un territoire de plus en plus positif (par opposition aux pensées négatives qui provoquent une spirale descendante à travers un vortex négatif). Analysez vos interactions avec les autres. Quel est le rapport des échanges positifs sur les échanges négatifs?

Et vous, comment vous y prendrez-vous pour vous (Re-)connecter à votre  pleine puissance?

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Article écrit par Dana Lefeuvre , Master Coach accréditée par l’International Coaching Federation. Avec plus de 31 ans d’expérience avec des équipes multinationales, elle accompagne les dirigeants et les équipes à intégrer, à naviguer et à co-créer des nouvelles cultures de travail. Elle accompagne, conçoit et anime des ateliers en anglais et en français. Ayant été basée dans les Amériques, en Europe, en Asie du Sud-Est et en Angola, elle parle également du bahasa, du portugais et de l’espagnol.  Avant de devenir coach, elle a occupé des postes de direction dans l’exportation, la finance, le conseil en développement stratégique et le secteur public.

Crédit photo : Photo par JESHOOTS.COM sur Unsplash